Dans un monde en constante évolution, le populisme est devenu un phénomène incontournable, bouleversant l’équilibre politique traditionnel. Il a longtemps été exclu des discussions. À présent, il joue un rôle important dans le débat public. Caractérisé par un discours antiélitiste et une prétention à représenter « le vrai peuple », il interroge l’état de notre démocratie moderne et ses défis. Il divise la société en deux groupes homogènes et antagonistes : le « peuple vertueux » et « l’élite corrompue ».
Les Racines de ce mouvement
Tout d’abord, divers facteurs socio-économiques et politiques sont à l’origine du populisme. La globalisation économique, bien qu’elle ait eu des bénéfices et des inconvénients, a aggravé les disparités et a suscité un sentiment d’abandon.
Les changements démographiques et la crise migratoire ont provoqué des craintes identitaires qui peuvent être exploitées politiquement. Le discours populiste promet de redonner la voix au « peuple ». Il tente de combler le vide perçu entre les citoyens et les élites politiques traditionnelles.
Manifestations et Implications du Populisme
Enfin, le populisme ne se limite pas à une orientation politique unique. Il se manifeste à travers le spectre politique, de la droite à la gauche, chacun avec ses particularités. Le populisme de droite tend à se concentrer sur des questions d‘identité nationale, de souveraineté et d’immigration, tandis que celui de gauche met l’accent sur les inégalités économiques et la défense des droits des travailleurs.
Les exemples internationaux, de Trump à Bolsonaro en passant par Andrés Manuel López Obrador (président du Mexique), du Brexit au Mouvement 5 Étoiles en Italie, témoignent de sa diversité et de son impact global. Cependant, il y a des conséquences à cette augmentation du populisme. Elle accroît la polarisation, altère le discours public et remet en question la démocratie.
Une fois qu’ils sont au pouvoir, les populistes ont la capacité de restreindre la liberté de la presse. Enfin, ils peuvent limiter les droits des minorités.
Lelia BERETTI – Marthe PIRON, chercheuses