Les Théories des Relations Internationales sont une matière pertinente mais intense et complexe à comprendre. Généralement apprise en fin de licence/bachelor voire en master (1 ou 2), elle permet de comprendre les penseurs du monde des relations entre les États ou encore les acteurs en général.
Conceptions des Théories des Relations Internationales
La Théorie Explicative
La théorie explicative dans les relations internationales cherche principalement à expliquer les phénomènes en identifiant des relations de causalité entre eux. Son objectif est d’établir des régularités et des généralités sur la manière dont les relations internationales fonctionnent.
En formulant des généralisations, cette théorie permet de mieux comprendre les dynamiques qui sous-tendent les interactions entre les acteurs internationaux.
La Théorie Constitutive
Contrairement à la théorie explicative, la théorie constitutive met l’accent sur la compréhension et l’interprétation des conditions et du contexte qui influencent les événements internationaux.
Inspirée par les travaux de Durkheim, cette approche cherche à déterminer pourquoi et comment certains phénomènes se produisent de manière spécifique, en prenant en compte les contextes socio-culturels et historiques qui les entourent.
La Théorie Normative
La théorie normative, quant à elle, ne vise ni à expliquer ni à interpréter les phénomènes internationaux. Son rôle principal est de juger ces phénomènes sur la base de critères moraux et éthiques.
Elle se concentre sur l’évaluation des actions et des politiques internationales, en proposant des normes et des valeurs pour orienter les comportements des acteurs sur la scène mondiale.
Attributs des Théories des Relations Internationales
L’Épistémologie
L’épistémologie, ou la science de la connaissance, joue un rôle crucial dans les sciences sociales, y compris les relations internationales. Elle nécessite une distinction claire entre induction et déduction.
L’induction consiste à passer de l’observation des apparences à la formulation de théories. De l’autre côté, la déduction implique de partir d’hypothèses théoriques pour tester leur application à la réalité observable. Ces méthodes épistémologiques sont essentielles pour développer des connaissances solides et vérifiables dans le domaine des relations internationales.
L’Ontologie
L’ontologie concerne la théorie de l’être et s’intéresse à la nature de l’objet d’étude dans les relations internationales. Elle pose des questions fondamentales sur ce qui est important dans ce champ disciplinaire.
Par exemple, l’ontologie réaliste considère que les concepts clés sont l’État, l’anarchie et la puissance. En revanche, l’ontologie libérale met l’accent sur le droit et la coopération entre les groupes politiques. En définissant ces objets d’étude, l’ontologie oriente les recherches et les analyses dans les relations internationales.
La Méthodologie
La méthodologie se rapporte aux techniques utilisées pour atteindre des résultats de recherche en relations internationales. Il existe deux principaux types de méthodologies : les méthodes quantitatives, qui incluent les statistiques et la modélisation mathématique, et les méthodes qualitatives, telles que les études de cas, les entretiens et les analyses de discours.
Ces méthodologies fournissent les outils nécessaires pour explorer et comprendre les phénomènes complexes dans le domaine des relations internationales.
Attitudes en Théories des Relations Internationales
Le Positivisme
Le positivisme est une attitude qui considère que la science est unitaire. De plus, elle pense que les mêmes méthodes s’appliquent au monde physique et au monde social. Selon cette perspective, il est possible de distinguer les faits des valeurs, les faits étant neutres et objectifs. Le positivisme postule que le monde social présente des régularités que les théories peuvent découvrir et que la véracité des affirmations théoriques peut être vérifiée par référence aux faits observables. Durkheim est un représentant notable de cette approche positiviste.
Le Post-Positivisme
En opposition au positivisme, le post-positivisme soutient que la réalité est une construction sociale et qu’il n’existe pas d’ordre naturel universel. Selon cette attitude, l’ordre est inventé ou imaginé par ceux qui y habitent, ce qui signifie que toute connaissance est influencée par les perspectives sociales et culturelles des individus. Nathalie Sarraute a illustré cette idée en affirmant que tout discours est suspect et que la réalité positive n’existe pas. Le post-positivisme remet en question les prétentions à l’objectivité et souligne la nature subjective de la connaissance dans les relations internationales.
Cette fiche de révision présente de manière détaillée les concepts, attributs et attitudes essentiels dans les théories des relations internationales, offrant ainsi une compréhension approfondie et critique des dynamiques qui animent ce champ disciplinaire.