Arthur Rimbaud, un poète atypique

Arthur Rimbaud reste un poète reconnu dans le milieu artistique pour être l’un des pionniers du symbolisme… Rebelle depuis l’adolescence, sa vie semble aussi chaotique que son voyage poétique. Il casse ainsi les codes, aussi bien littéraires que politique et tente de vivre le plus librement possible, en sillonnant les routes.

Rimbaud outrepasse le genre poétique par son symbolisme.

Une jeunesse brillante et rebelle

Né le 20 octobre 1854, Jean Nicolas Arthur Rimbaud est le deuxième d’une fratrie de 5 enfants. Il grandit dans un cadre familial assez strict, avec un père militaire peu présent et une mère, fille de propriétaires fonciers aisés. Arthur Rimbaud est presque uniquement éduqué par sa mère, le père décidant finalement d’abandonner sa famille après l’accouchement du plus jeune.

Élève brillant, il se fait très rapidement remarquer par ses enseignants pour ses qualités littéraires. Il remporte de nombreux prix et excelle au point de sauter des classes. Sa mère veille d’ailleurs au grain avec une éducation rigoureuse et dévote. Son éducation étouffante amène même son fils à fuguer de la maison à plusieurs reprises.

Son professeur de rhétorique, Georges Izambard, l’encourage alors et le soutien dans son cheminement vers la poésie. Il lui fait découvrir le Parnasse et l’incite à écrire ses vers en français plutôt qu’en latin. L’enseignant le reçoit régulièrement chez lui lorsque le jeune homme fuit son domicile.

L’entrée en poésie du génie littéraire

Après avoir obtenu de nombreux prix littéraires en langue française et latine, le jeune homme s’essaie à la poésie sous la protection de son professeur. Il publie alors son premier poème, « les Étrennes des orphelins », en 1870. Il tente également de se faire publier auprès de Théodore Banville dans son journal Parnassien contemporain.

Parallèlement, la France déclare la guerre à la Prusse et Arthur fugue de chez lui dans l’idée de rejoindre Paris. Il se fait finalement emprisonner et est libéré grâce à Georges Izambard qui l’accueille chez lui. Il en profite pour écrire « Le Dormeur du Val », étant profondément contre la guerre et la politique dévastatrice de Napoléon III, dont il n’hésite pas à se moquer dans sa poésie. En effet, à travers ses vers, Arthur Rimbaud exprime ses contestations sans merci. Il nous reste aujourd’hui, de ces fugues, les Cahiers de Douai qui n’auraient pas dû être sauvegardés où l’on sent encore une plume en devenir.

Du paroxysme littéraire à l’abandon de la poésie

Au cours des années, sa pratique de la poésie évolue grandement. Il s’intègre dans les cercles littéraires parisiens et développe son style avec succès. C’est d’ailleurs dans la capitale qu’il rencontre Verlaine, sans que nous ayons de date précise, avec qui il aura une liaison tumultueuse. Toutefois, l’affaire Rimbaud Verlaine de 1873 sera aussi celle où le poète compose Une saison en enfer et Les Illuminations. Il atteint alors cette perte des sens l’amenant au statut de voyant qu’il espérait trouver et propose une forme de poésie totalement nouvelle. Il est ensuite considéré comme l’un des pionniers du symbolisme littéraire.

Cependant, c’est après ces ouvrages qu’il décide d’arrêter d’écrire, tout en s’aventurant dans une vie la plus libre possible, constituée de routes et de rencontres. Il voyage alors beaucoup, passant par l’Allemagne, les Indes néerlandaises et l’Afrique. Il est connu pour être dans le commerce – notamment d’armes et dans le négoce dans les autres parties du monde. Tandis qu’il se trouve en Abyssinie, il se voit contraint de rentrer en France pour se faire opérer d’une tumeur du genou en 1891. À Marseille, il subit une amputation de la jambe droite et rêve de repartir en Afrique. Malheureusement, il meurt à peine quelques mois plus tard, à 37 ans seulement.

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