Le réalisme est une théorie des relations internationales à différencier du libéralisme ou du constructivisme. Elle révèle le mode de pensée des États et leur fonctionnement. Qu’y a-t-il à dire sur le réalisme ?
Définition et analyse du réalisme
Théorie apparue avant la Première Guerre mondiale, les états pensent à leur bien-être. Les soldats ont une volonté de revanche contre la Prusse. On peut ainsi penser, à première vue, à du libéralisme. Or l’État sait mieux que le peuple ce qui est important, pensons à l’appel au drapeau des colonies pour la puissance des États.
Les États sont égoïstes : comme les Hommes, ils souhaitent se nourrir, s’étendre, se défendre ou s’allier. Dans le réalisme, les États sont soumis aux règles du plus fort. Comme ils ne reçoivent pas d’ordres au-dessus d’eux, les États assument leur anarchie. Ils sont régis par leurs intérêts personnels nationaux. Ils peuvent former des alliances. Seuls les États sont des acteurs de la scène internationale. Il n’y a qu’une seule réalité.
Pourquoi est-ce encore le réalisme qui mène sur la scène internationale ?
Toutes les théories ont vu le jour dans un contexte précis mais à ce jour elles ne sont plus légitimes et remises en cause. La seule réellement visible aujourd’hui est le réalisme. Nous vivions dans une époque où les grandes décisions politiques n’appartiennent plus à la force armée, ces concepts, tels qu’ils ont pu être pensés au siècle précédent n’ont plus beaucoup de sens. L’ordre international a évolué bien qu’il puisse en apparence être similaire aux lendemains de la WW2.
Cette ambiguïté est due à la balance of power qui s’apparente au libéralisme, les états tentent de trouver un équilibre pour éviter les conflits. Or c’est bel et bien une caractéristique du réalisme visant à maximiser les intérêts nationaux d’un état qui se veut rationnel. En effet, l’État possède la légitimité du consentement pour qu’il pense aux intérêts de la nation dans son ensemble et non pas seulement pour la vie de quelques individus car un état gouverne un ensemble de citoyens.
Par ailleurs, il existe une approche réaliste de la sécurité internationale : un état d’anarchie est synonyme d’état de guerre. L’équilibre des puissances régule en réalité l’ordre et la stabilité. Enfin, l’existence et l’effectivité du droit international et des institutions sont selon les intérêts des états les plus puissants – la politique serait donc une politique de puissance et de réalisme. Le Principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, est inscrit dans la Chartes de l’ONU. Cependant, cela pose la question de la confiance car l’État souverain peut se désengager (pas de mécanisme obligatoire).
En géopolitique, il n’y a que des intérêts. En effet la raison de l’État intervient lorsque la survie de celui-ci est en jeu.