Pourquoi la Révolution Française est si célèbre, même dans le monde entier ? C’est l’histoire d’un Roi qui s’est fait emprisonner et exécuter par son propre peuple. Comment cela s’est-il passé par la suite ? Quelles ont été les conséquences ? Comment les Français ont-ils pris le pouvoir de leur État afin d’établir un régime politique plus juste et égalitaire ?
Problématique générale du thème 1 : en quoi la République démocratique française est-elle le fruit d’un héritage mais aussi d’une construction ?
Les prémices de la Révolution Française (1774 à 1789)
Au XVIII ème siècle, la France est soumise au Régime monarchique, qui est donc dirigé par le Roi Louis XVI. Cela fait des siècles que l’État reste sous cette forme, donnant lieu à une grande popularité du pays aux yeux de la scène internationale. Le Français est même la langue de la diplomatie, devant l’Anglais. Les victoires militaires de la France restent un point brillant face aux autres Empires, en plus de son prestige ou même de ses innovations.
Un roi peu apprécié par son peuple
Malgré tout, l’image du Roi ne semble pas satisfaire les Français, puisque ses directives et ses politiques ne font pas l’unanimité. En effet, il joue énormément sur la règle de l’absolutisme, c’est-à-dire le pouvoir du pays depuis un seul homme. A l’époque, il n’est pas réellement question de la séparation des pouvoirs comme nous pouvons l’observer aujourd’hui avec le Gouvernement, par exemple. En effet, le pouvoir du Roi est directement issu du droit divin, et non à des élections ou à une nomination tierce.
Un Parlement cherchant à prendre le dessus sur le pouvoir rpyal
Dès lors, le Parlement (conjointement avec le Clergé et la Noblesse) essaie de plus en plus de faire reculer l’autorité royale tandis que le souverain rappelle en permanence cette règle totalitaire. Le Roi subit de plus en plus de critiques par rapport à ses prédécesseurs, faisant monter la tension au sein du peuple. Parallèlement à l’influence désastreuse du Roi, l’existence des privilèges pousse le Tiers État à s’opposer continuellement au Clergé et à la Noblesse, les deux autres classes dites supérieurs aux paysans, « la France du dessous ».
La colère de la population
En plus de cette montée de la colère de la part du peuple, une énorme crise financière vient creuser encore plus le gouffre entre le Roi et ses sujets. En effet, la France a participé à la guerre d’Amérique, faisant perdre énormément d’argent en plus de faire croître les dettes de la Monarchie. A ce moment-là, si le Tiers État semble souffrir de la pauvreté, les autres classes ne payent que peu d’impôts. Ainsi, pour rembourser la dette du pays, Louis XVI exige à ces classes hautes de payer des impôts directs, c’est-à-dire remis au Roi pour effacer ces problèmes financiers. Bien entendu, le Clergé et la Noblesse refusent ce changement de direction royal et décident de ne pas payer l’impôt. Face à ce refus catégorique, le Roi se voit contraint de convoquer les États généraux en 1789.
La Révolution Française et ses conséquences
A cause de cette crise profondément ancrée dans le système monarchique français, le pays a subi un soulèvement par le peuple. Plusieurs étapes se succèdent pendant lesquelles le Roi essaie de se rapprocher de ses sujets, sans succès. Le 14 juillet 1879, c’est la Révolution Française. L’Ancien Régime se fait balayer par les citoyens pour faire place à un tout nouveau système : la République démocratique.
La convocation des États généraux pendant l’Ancien Régime
Face à cette fameuse crise financière mais aussi politique, Louis XVI se trouve dans l’obligation de réunir le peuple en convoquant les États généraux le 5 mai 1789 à Versailles.
Les États généraux : les trois ordres de l’État (Noblesse, Clergé, Tiers-État). A l’origine, ce rassemblement permet de se réunir dans un lieu de négociation mais aussi de contestation. Le peuple donne son avis au Roi qui a besoin du soutien de ses sujets pour appliquer sa politique publique.
Pour essayer de calmer la colère des Français, le Roi se fait passer pour « l’ami du peuple » et propose un cahier de doléances afin de recueillir les recommandations de la population. Une des figures emblématiques de ce rassemblement est Robespierre, qui a mené entre autres la Révolution.
La colère du peuple face au Régime monarchique et les inégalités sociales
Lors de la convocation des États généraux, les trois ordres discutent à propos de cette crise sans précédent. Le Tiers-État, plus nombreux en termes de citoyens, propose à l’aide de leurs députés un État « régénéré » grâce à une Constitution avançant l’égalité de droits et de devoirs entre les citoyens. Tout cela amène également à une question : quid de la liberté individuelle ?
Malheureusement, les deux ordres les plus puissants ne consentent pas à des devoirs égalitaires avec le « bas peuple », notamment en termes d’impôt. Comme le Tiers-État ne représente pas moins de 96% des citoyens, il se proclame lui-même Assemblée nationale le 17 juin avec quelques députés du Clergé et de la Noblesse. Le Roi étant contre ce rassemblement, il fait fermer une salle de réunion où tous ces citoyens se réunissent.
En réponse de cet acte royal, les citoyens se réfugient dans la salle d’un jeu populaire de l’époque : le Jeu de Paume. Le 20 juin, cette Assemblée établit le Serment du jeu de Paume permettant de ne pas se séparer jusqu’à l’établissement d’une Constitution égalitaire.
La Révolution Française : un événement national connu dans le monde entier
Le 14 juillet 1789, les citoyens envahissent la Bastille, un symbole puissant de la Royauté. Le Roi reste sans réaction face à cet événement tandis que la nuit du 4 août, face aux émeutes, les députés votent la fin des privilèges. Cela n’est pas tout face à de si grands rassemblements de la population dans les rues pour mettre fin au régime monarchique.
Le 26 août de la même année, la DDHC est votée et appliquée. Il s’agit de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen. On retrouve l’article 17 : « Tous les Hommes naissent libres et égaux en droit ». Ici, plus question de privilèges envers une catégorie de la population. Attention, cela ne signifie pas ici la fin de la différence de traitement entre les hommes et les femmes cependant.
Au cours de l’automne 1789, la crise financière continue de faire du tort à la France. Le Roi s’enfuit de Versailles le 5 octobre. Il est face à une foule toujours plus violente de citoyens. Le 10 octobre, les députés font saisir les biens de l’Église catholique afin de rembourser la dette de l’État.
La Révolution Française ne dure pas qu’un jour, un mois voire même une année. Elle peut s’étaler sur une période de dix ans, tant les événements se succèdent dans le but de réformer en profondeur le pays. En 1791, voyant que le Roi n’arrive plus à faire régner l’ordre, décide de fuir une nouvelle fois pour rejoindre sa famille. Il est reconnu avec sa famille à Varenne et se fait ramener par les troupes à Paris. Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné par le peuple français, mettant définitivement fin à la Monarchie.