Tout sur les subordonnées conjonctives circonstancielles

Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles apportent des précisions sur les circonstances de l’action principale. Elles sont introduites par une conjonction de subordination et jouent le rôle de complément circonstanciel ou une locution conjonctive. La leçon est particulièrement intéressante à lire et à comprendre lorsqu’on pense à la question de grammaire imposée lors du bac de français.

Il faut s’entraîner pour réussir à percevoir les formes de propositions surboronés de temps

Qu’est-ce que la proposition subordonnée conjonctive complément circonstanciel ?

La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle est dite subordonnée, car elle dépend d’une autre proposition dite principale. La subordonnée est alors insérée à l’aide d’une conjonction de subordination ou d’une locution conjonctive. Cette conjonction qui introduit la phrase est à l’origine de l’expression « conjonctive » de son nom.

Ensuite, on parle d’une proposition subordonnée conjonctive circonstancielle, car elle vient préciser les circonstances de l’action. On s’intéresse alors à sa fonction dans la phrase globale et elle peut être comparée à un complément circonstanciel. Ce qui change est la façon dont elle a été intégrée (c’est-à-dire, dans une proposition subordonnée conjonctive).

Pour reconnaître la PS conjonctive circonstancielle, vous devez commencer par déterminer si la PS est bien introduite par une conjonction de subordination en que ou par une locution conjonctive. Ensuite, vous devez vous assurer que la PS conjonctive (ou complétive) circonstancielle peut être supprimée ou déplacée dans la phrase. En effet, son rôle est de compléter, si la phrase perd son sens sans cette section de phrase, cela signifie qu’il s’agit sûrement d’une proposition relative.

Les différentes formes de propositions subordonnées conjonctives circonstancielles

Il existe différents types de propositions subordonnées conjonctives circonstancielles. La conjonction qui introduit la proposition subordonnée donne une indication essentielle pour comprendre de quel genre de circonstance il s’agit. Faisons le tour des différentes PS conjonctives circonstancielles possibles.

Attention : la proposition principale demeure celle sur laquelle toute l’analyse se base. Cela signifie que les propositions secondaires doivent être étudiées en vue de la proposition principale.

La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de temps

La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de temps a pour mission d’apporter des précisions sur la temporalité de l’action principale. Elle indique notamment si l’action de proposition subordonnée se déroule avant, en même temps ou après l’action principale.

Il y a antériorité si l’action du verbe principal se déroule avant celle de la subordonnée. On retrouve alors des conjonctions de subordination et des locutions conjonctives du genre : avant que, jusqu’à ce que.

Exemple : J’ai marché jusqu’à ce que je n’en puisse plus.

La simultanéité existe si les actions de la proposition principale et de la subordonnée se déroulent en même temps. Dans ce cas, la PS peut être introduite par quand, pendant que, tandis que, ainsi que, alors que, chaque fois que, lorsque, à mesure que, etc.

Exemple : Lucie et Alex mangent des chocolats chaque fois qu’ils se voient.

Enfin, la postériorité concerne le cas où l’action du verbe principal se déroule après celle de la proposition subordonnée conjonctive. Dans ce cas, les conjonctions de subordination privilégiées sont : après que, depuis que, aussitôt que, dès que, etc.

Exemple : Je marche beaucoup depuis que le temps est plus doux.

La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de cause et de conséquence

La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de cause est souvent introduite par les conjonctions telles que parce que, vu que, étant donné que, puisque, du moment que, sous prétexte que, sans que, non que, etc. Dans ce cas, la PS donne une cause à l’action évoquée dans la proposition principale.

Exemple : Il est arrivé en retard parce qu’il a eu une panne de réveil.

Quant à la proposition subordonnée conjonctive de conséquence, elle est souvent introduite par les conjonctions de subordination parce que, si bien que, tant que, au point que, etc. La PS révèle alors une conséquence de l’action de la proposition principale.

Exemple : Le chat a fait ses griffes sur le tapis si bien qu’il est tout abîmé.

Exemple type bac : « La puanteur était si forte, que sur l’herbe/ Vous crûtes vous évanouir. » Les fleurs du mal, Charles Baudelaire.

La PS conjonctive d’opposition ou de concession

La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle d’opposition ou de concession est introduite par alors que, tandis que, bien que, quoique, encore que, etc. On s’attend alors à ce que la proposition subordonnée donne un élément s’opposant à la proposition principale. Cette PS conjonctive évoque alors une cause ou une conséquence de l’action principale qui n’était pas attendue, voire qui s’oppose au résultat espéré.

Exemple : Tout le monde lit l’horoscope pour sa journée bien que personne ne dise y porter de l’importance.

Exemple type bac : « et quoiqu’elle fût dans une extrême jeunesse, l’on avait déjà proposé plusieurs mariages. » La princesse de Clèves, Mme de La Fayette.

Les PS conjonctives d’hypothèse ou de condition

Dans le cas des propositions subordonnées conjonctives commençant par si, il existe plusieurs situations envisageables. Il s’agit en général des PS conjonctives d’hypothèse ou de condition. La plupart du temps, elle est introduite par la conjonction « si », mais il arrive également de trouver pourvu que, à moins que, pour peu que, entre autres. Cette forme de conjonctive est la plus complexe puisque la proposition subordonnée ne peut pas être supprimée dans ce cas particulier.

Dans la première situation, il exprime une hypothèse qui doit être réalisée pour que l’action principale puisse avoir lieu.

 Exemple : Si tu as du temps, nous pourrions sortir ce soir.

Il peut s’agir également d’une hypothèse éventuelle, c’est-à-dire une supposition pure et simple.

Exemple : Je ne sais pas de quoi tu veux parler, mais si je reçois des informations, sache que je te les partagerai.

Enfin, la subordonnée conjonctive peut également indiquer la présence de l’irréel du passé. Dans cette situation, les faits présentés sont évoqués comme possibles dans le passé avec les conséquences que cela aurait pu avoir, mais irréalisé dans le temps présent.

Exemple : Si j’avais eu toutes les ressources nécessaires pour réussir cet exercice, j’aurais eu une meilleure note à mon examen.

Les autres propositions subordonnées conjonctives : de but, de comparaison et idée d’intensité

L’expression du but dans la proposition subordonnée conjonctive est introduite par des conjonctions du type : de manière (à ce) que, pour que, afin que, pour que, de peur que, de crainte que, etc. La PS indique alors le but de l’action principale.

Exemple : Je vous ai donné cette fiche de lecture pour que vous l’utilisiez.

Voici ensuite le cas des propositions subordonnées conjonctives circonstancielles de comparaison. Introduites par des éléments tels que plus que, moins que, autant que, comme, ainsi que, de même que, etc. Elles proposent de comparer l’idée dans la proposition principale à celle de la proposition subordonnée conjonctive.

Exemple : Tu es partie comme tu es venue : sans dire un mot.

Enfin, certains PS conjonctives circonstancielles expriment l’intensité. C’est le cas des PS commençant par si que, tellement que, à tel point que, etc.

Exemple : J’ai tellement lu que j’en ai mal aux yeux.

Alison, rédactrice en littérature de Culture Livresque