Le commentaire en philosophie se rapproche d’autant plus de la lecture linéaire en français que du commentaire en « Axes », en « Thème ». Mais comment réaliser cet exercice atypique sans paniquer et perdre des points ? On te dit tout pour décrocher la meilleure note dans la matière le jour du bac !
Le commentaire : entre philosophie et français, quelles différences ?
Le bac de français et le bac de philosophie ont ce point commun : le commentaire de texte. En français, tu retrouves l’analyse linéaire et le commentaire écrit. Si l’on compare attentivement, on se rend compte que le premier exercice cité, l’étude linéaire, se rapproche le plus de ce que l’on attend de toi en philosophie.
En philosophie, la pensée de l’auteur est très linéaire, elle se fait progressivement, par étape. Le texte, dans la majorité des cas, se découpe par partie de texte. En revanche, chaque phrase a son importance : la pensée de l’auteur se trouve dans n’importe quel passage.
Faire un commentaire en philosophie : mode d’emploi
Le brouillon : le passage obligatoire pour une bonne copie !
Étape 1 : Lire le texte et faire le brouillon du plan
- Première lecture : ne rien noter, on ne fait que de découvrir le texte, la pensée et la plume de l’auteur, mais également la notion à analyser.
- lectures suivantes : autant de fois qu’il faut pour tout comprendre ;
- commencer à structurer une découpe du texte égale : cela peut être par paragraphe, par grosses phrases, ou par découpe de grosses phrases ;
- faire une résumé de chaque partie large du texte que tu as trouvé en une phrase : il s’agit des I / II / III (on ne fait que III maximum, et II minimum).
On a donc ici le plan d’une manière large, par partie.
Après avoir réalisé ce brouillon de plan dans les grandes parties, il est temps d’avancer plus en profondeur :
- Découper dans les parties des sous-idées : ce seront les découpes des sous-parties à étudier ;
- résumer en une phrase la pensée de l’auteur les sous-parties : ce seront les titres des sous-parties.
On a ici les A, B et C (maximum C, minimum B).
Question/analyse/réponse : de l’introduction à la conclusion
Étape 2 : La problématique
Elle doit envelopper comme un papier cadeau le plan dans son intégralité, sans déborder ni être trop courte.
Étape 3 : Réaliser la réponse de cette problématique en une seule phrase, selon la pensée de l’auteur.
Étape 4 : Faire l’introduction
- Accroche / Thème
- Intérêt du thème et définition de l’auteur si besoin
- Présentation du texte
- Pbl
- Réponse globale
- Divisée en X parties.
Étape 5 : Analyse et rédaction des parties
Partie | I | II | III |
A | « … » Expliquer la citation comme on l’a comprise, avec d’autres mots. Analyser la conséquence de cette pensée, l’impact de la pensée de l’auteur. | ||
B | |||
C |
Étape 6 : La conclusion
On rappelle la problématique, puis on rappelle les grandes parties. On fait un résumé en prenant du recul : finalement, quelle est la réponse à la problématique, en une ou deux phrases ? Enfin, si l’on se sent de le faire, on peut émettre une ouverture.
Un exemple parlant : Platon
« Est-ce en vue de représenter imitativement, pour chaque être, ce qu’il est, ou pour chaque apparence, de représenter comme elle apparaît ? ». Cette question apparaît comme beaucoup plus longue et complexe que la première, moins à la portée d’un simple Homme. Il précise donc son questionnement de thèse sur l’art et ce besoin. Il questionne donc Glaucon sur ce besoin de créer, d’imiter. En d’autres termes, Platon avance une hypothèse concernant l’objectif de l’art : ce serait dans le but de représenter l’apparence de chacun, que ce soit un être vivant ou même un objet (mentionné en première question). Il insinue donc que l’art serait représentative fidèle de la réalité, avec la phrase « représenter comme elle apparaît ».
Platon abordant l’art et l’imitation à son disciple Glaucon, dans le Tome X de République
Comment réaliser le brouillon ?
- Premièrement, on cite une phrase ou les éléments importants d’une phrase
- Par la suite, on reformule, on explique ce que l’on lit, ce que l’auteur apporte comme point de vue
- Enfin, on fait une analyse de l’insinuation, de ce qu’il aurait voulu dire en implicite.
Que faire si une phrase paraît complexe, que l’on ne la comprend pas ?
- Tout d’abord, essayer de la rattacher à la sous-partie à laquelle elle se rapporte le plus grâce aux mots clés du thème ;
- puis, essayer de la reformuler avec ses propres mots ;
- pour finir, tenter de comprendre si elle se raccroche à l’idée d’avant ou à l’idée suivante.