La conscience est une des notions à connaître pour le bac de philo. Essayons de comprendre ici la différence entre la conscience de l’Homme et la conscience de l’animal.
Comprendre l’Homme et l’animal
Pour appréhender la conscience de l’Homme et de l’animal, il semble nécessaire d’analyser le sens des mots.
L’étymologie des notions impliquant cette conscience
Homme est un mot important pour réaliser une introduction de dissertation sur ce sujet. Homme provient donc de homine, qui serait l’accusatif de homo. Cela signifie « être humain ». On comprend donc pourquoi il faut appliquer un « H » à homme afin de parler à la fois du genre féminin et du genre masculin.
À l’origine, l’Homme est tout de même un animal. Un mot apparaît pour parler des êtres vivants en général : anima (selon Bourgey, 1955).
Une notion d’être vivant
Il s’agit de tout être vivant utilisant sa fonction de vivant. Ainsi, Homme et animal semblent converger vers le même point : ce qui vit à un moment donné. Les deux possèdent une part de sensibilité : ils ressentent, vivent des émotions, créent des liens avec leurs paires. Pourtant, une chose les distingue bel et bien : la conscience.
Explication : la conscience est ce qui permet à l’Homme de se penser lui-même, de comprendre son existence, ainsi que la distinction des choses, comme le bien et le mal. Par le Cogito Ergo Sum, l’Homme se recentre sur lui-même à travers cet adage de Descartes : Je pense donc je suis.
La conscience : de l’animal à l’Homme
Penser, amener une réflexion, une idée, signifie que l’Homme vit, existe.
En philosophie, il est souvent dit que l’animal ne possède pas de conscience. Descartes utilise d’ailleurs la notion d’animal-machine. Cela signifie que pour lui, un animal n’agit pas mieux qu’une machine, qu’un automate.
Dès lors, il ne ressentirait pas la douleur, ni la peur ou toute autre émotion positive ou négative, puisqu’il n’aurait pas conscience de sa propre existence. Il n’a dont ni âme ni compréhension de lui-même. Même Claude Bernard, célèbre chirurgien, procédait à des vivisections sur des chiens sans anesthésie, pensant que les animaux ne ressentaient pas la douleur.
Ces propos sont tempérés par Chapouthier et Bentham qui considèrent tous deux la capacité des animaux à ressentir la douleur. Ainsi, ces êtres vivants, bien qu’incapables de se reconnaître et d’éprouver une conscience, ressentent des émotions.