Le système international est une notion importante en géopolitique. Voici un exemple de sujet de dissertation pour comprendre le thème mais également la méthodologie dans le supérieur.
Introduction
“La seule voie qui offre quelque espoir d’un avenir meilleur pour toute l’humanité est celle de la coopération et du partenariat.” Par ces mots, Kofi Annan, ancien diplomate ghanéen, démontre un besoin d’éradiquer la guerre par l’association des États du système international. En effet, par la solidarité et la cohésion, les pays internationaux s’entraident et sortent du système réaliste mondial. Ils ne pensent plus par eux-mêmes, mais pour les autres et dans un intérêt commun.
En coopérant, les acteurs du système international ont eu comme initiative de créer des institutions internationales. Ces dernières ont un but commun. Elle souhaitent rassembler des États devenus membres de cette organisation, afin de procéder à des activités internationales dans une même unité de pensée. Cela amène ainsi à un dépassement du concept d’État et de légitimité nationale. Cette légitimité a été fixée en amont par les responsables politiques, les autorités nationales et les citoyens d’un commun accord. En surpassant cette notion propre à chaque pays, les États s’en remettent à un nouveau système international.
Cependant, il y a une très nette observation d’un recul de la coopération internationale. A l’aube des nouvelles élections américaines et en pleine crise sanitaire mondiale, la logique nationale reprend peu à peu le dessus. Entre les litiges interétatiques, les conflits ethniques et religieux ou encore les mésententes politiques, les organisations internationales sont fragilisées.
De ce fait, de quelle manière le système international assiste-t-il à un regain du réalisme malgré un attrait encore profond pour la solidarité des institutions internationales ?
Pour répondre à cette problématique, il convient d’étudier en premier lieu l’impact encore présent du rôle des institutions internationales dans les relations interétatiques (I). Puis, il paraît évident d’analyser le retour progressif de la légitimité nationale à travers la vision réaliste (II).
Problématique et plan
La volonté d’union étatique par la solidarité des institutions internationales dans le système international
La coopération internationale s’est faite grâce à un sentiment d’appartenance commun au système mondial (A). Les États ont donc pu fonder une alliance grâce aux théories solidaristes des relations internationales (B).
La coopération interétatique, vecteur d’un sentiment d’appartenance au système international
A l’origine, les États étaient repliés sur eux-mêmes, en proie à la structure réaliste de chaque pays. En regardant l’Histoire du XX ème siècle, il est flagrant de voir l’échec de la Société des Nations juste après un conflit mondial de quatre ans. Les États n’ont pas su se solidariser dans un but commun. L’intérêt de tous était encore fragilisé par le spectre de la guerre.
Néanmoins, la fin de la Seconde Guerre Mondiale amène une nouvelle réflexion au système mondial. Les acteurs internationaux ont enfin trouvé un but, celui de la paix commune. Tout d’abord, la création de l’OTAN permet de créer la défense collective. L’article 5, en effet, protège chaque État membre en cas d’attaque de l’un des pays signataires. Chaque nation appartenant à cette organisation internationale doit avoir le même intérêt commun que les autres. Cela permet un nouveau sentiment d’appartenance à un système international.
Au niveau des organisations internationales plus larges, ne comprenant pas que la sécurité, l’ONU apparaît en 1945 et vient apporter une réponse à l’échec de la Société des Nations. L’entre deux guerres n’a pas permis d’effacer les conflits interétatiques. Néanmoins, l’Organisation des Nations Unies vient porter un soutien mondial auprès des plus gros conflits mondiaux. Cette organisation internationale a plusieurs objectifs, définis par des programmes internationaux. Ces derniers viennent en aide aux populations victimes de pauvreté, de génocide ou encore de discrimination. C’est grâce à la solidarité internationale que cette organisation peut continuer à fonctionner.
Ainsi, tout au long de la deuxième moitié du XXème siècle, le sentiment d’appartenance à un système mondial avec comme but commun la paix et la reconstruction internationale nait de diverses organisations internationales. Que ce soit l’OTAN ou l’ONU, un intérêt commun vient se placer au-dessus des intérêts nationaux. C’est le début de la solidarité internationale.
Transition de la première partie
L’alliance des États fondée sur le solidarisme solidaristes des relations internationales
Pour que les États s’allient dans un but commun, la création et la mise en fonctionnement des organisations internationales sont essentielles. Il est également possible de passer par la délégation de fonctions auprès d’un organisme plus puissant. Dans les deux cas, l’alliance des États est encadrée et renforcée, misant tout sur la transparence de chacun.
Tout d’abord, il est possible d’analyser l’approche fédéraliste de ces théories. L’Union Européenne, bien qu’elle ne soit pas considérée comme une réelle organisation internationale, agit tout comme. Cette union est le fruit de la pensée de plusieurs économistes. Pour la mener à terme, il a fallu que les États signataires renoncent à une partie de leur souveraineté, laissant de côté leur approche réaliste. L’État ne pense plus pour son propre intérêt, mais pour l’intérêt commun des États membres. Pour gérer les éventuels conflits de cette alliance, il convient de mettre en œuvre une autorité supranationale, qui pourra être nommée pour légiférer, juger ou encore accorder des budgets selon divers programmes.
Enfin, il convient d’étudier l’approche fonctionnaliste des relations internationales. Pour arriver à une solidarité entre les États, il leur faut créer une institution avec une base économique, mais aussi technique. Là encore, les pays membres délèguent une partie de leur pouvoir à une entité supranationale. L’Union Européenne peut encore être nommée ici. En effet, cette « organisation » part d’une base économique : la Communauté Économique Européenne, pensée par des politiciens et économistes. La coopération entre États ne vient donc pas seulement apporter une protection, elle permet également de déléguer une partie de leur souveraineté pour réfléchir à des projets communs économiques ou encore techniques.
Le retour progressif d’un réalisme étatique en pleine crise mondiale du système international
Bien que les États aient cette volonté de s’unir dans un but commun à tous, la législation nationale semble avoir un regain d’intérêt lors d’une période critique (A). De surcroît, certains États s’effacent peu à peu de la scène internationale (B).
La législation nationale remise en avant pendant une période critique inopinée
Les théories solidaristes peuvent être fragilisées par un facteur politique. Aujourd’hui encore, de nombreux conflits peinent à être résolus, malgré l’intervention des États sous statut des organisations internationales. Prenons l’exemple de la pandémie du Covid-19. Plutôt que d’opter pour une solidarité internationale, certaines Nations favorisent un retrait. Ce regain réaliste démontre une envie de protéger son peuple. De surcroît, cette période critique peut avoir différents impacts, selon le niveau de pandémie nationale. L’effet papillon du Coronavirus est tel que certains États ne peuvent plus importer, et se retrouvent avec un manque flagrant de ressources. Bien sûr, la coopération internationale peut encore jouer un rôle dans cette crise sanitaire. Il reste cependant difficile d’appliquer les solutions prises au niveau mondial, sur chaque Nation individuellement parlant.
De ce fait, les États vont devoir s’adapter selon la répercussion subie au niveau national. Au niveau de la France, le Gouvernement a présenté un projet de loi dans lequel il a demandé l’autorisation d’agir par voie d’ordonnance. Les pouvoirs législatif et exécutif sont donc mis à rude épreuve ici. Le pays semble se refermer à mesure que des décisions sont prises pour contrer la Covid-19. Dans ce facteur politique et sanitaire présent, la législation nationale remise en avant ne devrait pas durer plus longtemps que la pandémie.
Le retrait graduel de certains États du système international
Il arrive en revanche qu’une crise mondiale ne soit pas le facteur amenant à un retrait temporaire de la solidarité internationale. En effet, les conflits interétatiques et les divergences de régimes politiques peuvent influence les États à choisir de nouveau une vision réaliste. Cela signifie qu’ils se retirent peu à peu de la scène internationale.
Les États-Unis sont le meilleur exemple de ce retrait politique face au reste du monde. Fondateur de l’isolationnisme pendant la Seconde Guerre mondiale, ils n’hésitent pas à utiliser cette théorie des relations internationales pour protéger leur Nation. Le mandat de Donald Trump a pu prouver ce retrait progressif des textes internationaux : les accords de Paris, par exemple, ne comptent plus les États-Unis dans leurs pays membres. Le fait de voir un pays se refermer sur lui-même peut porter divers messages au reste des acteurs du système international. Il devient plus difficile de coopérer avec ce pays, d’un point de vue politique, économique et même commercial. De ce fait, la logique nationale l’emporte sur la solidarité internationale.
Conclusion
Certains États peuvent également ne jamais s’être ouvert au monde pour profiter de la solidarité internationale. La logique nationale de la République Populaire Démocratique de Corée peut être un bon exemple. Ce pays fait bien parti de l’ONU, mais il n’en respecte pas les droits de l’Homme, par exemple. Il reste très dur d’accéder à ce pays, ou même pire : les citoyens de cet États ont beaucoup de difficulté à en partir. La législation nationale reste ici largement supérieure à l’impact des lois internationales et au rôle des institutions internationales. De plus en plus de pays suivent ce mouvement, en raison de politiques et de lois en vigueur jugées trop extrêmes. La violation des Droits de l’Homme, la peine de mort ou encore la censure peuvent être un frein à la coopération internationale envers cet État. Ainsi, le système mondial de 2020 approche-t-il une vision plus réaliste ?