Les puissances moyennes : quel constat ? Le principe de puissance moyenne reste un terme utilisé en relations internationales pour désigner un État possédant une influence tant sur la scène internationale qu’à l’échelle régionale assez conséquente. En revanche, n’étant pas assez puissante, elle ne peut s’affirmer en tant que superpuissance ou simplement grande puissance. La puissance moyenne demeure tout de même plus influente et puissante qu’une petite. Elle et se distingue des simples grandes puissances régionales.
Origine du principe de puissance moyenne
Après la seconde guerre mondiale
L’origine de ce concept remonte à la période post seconde guerre mondiale. Les premiers à utiliser le terme seraient William Lyon Mackenzie King et Louis St-Laurent. Tous deux sont hommes d’État canadiens. Ils désignent les puissances possédant, à l’issue de la seconde guerre mondiale, une influence sur le monde.
Aujourd’hui, nous nous rapprochons plus d’une influence sur la scène internationale basée sur une participation active au sein des institutions internationales tel que l’ONU.
Cas d’espèce
Pendant longtemps, sa neutralité l’a confortée dans ce rôle de puissance moyenne en lui permettant de défendre les intérêts des plus petites et modestes puissances.
Pour certains cas, le principe apparaît comme un ascenseur : en fonction du temps, une grande puissance peut devenir une puissance moyenne comme l’Espagne ou la Turquie. Une petite puissance peut devenir petit à petit en gravissant les échelons, une puissance moyenne comme le Mexique ou la Corée du Sud.
La puissance moyenne dans l’ère contemporaine
De nos jours, de nombreux États sont considérés par les spécialistes des relations internationales comme des puissances moyennes. Malgré tout, certaines d’entre elles comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni se vantent d’être en réalité de grandes puissances. On constate cependant en leur sein un écart croissant entre les grandes puissances d’aujourd’hui.
Les États considérés comme puissances moyennes sont nombreux. Mais certains d’entre eux possèdent néanmoins une influence grandissante à l’instar de l’Australie, de l’Afrique du Sud, du Japon, de la Corée du Sud et de la majorité des États européens. La Turquie est également concernée, malgré les enjeux géopolitiques du Caucase.
D’un point de vue diplomatique, les puissances moyennes sont aujourd’hui celles qui possèdent un rôle de médiateur ou de soutien aux grandes puissances. Elles agissent en quelques sortes sur la scène international comme de “bons citoyens”.
Louis Monin–Tarnier, rédacteur Histoire