Le bloc soviétique

Le bloc soviétique pendant la Guerre Froide : quel constat ?

URSS Bloc soviétique
URSS : qu’est-ce que le Bloc soviétique ?

Formation

Le bloc soviétique se forme dans un premier temps lors de la division en quatre de l’Allemagne entre les américains, les russes, les britanniques et les français. Cela se déroule pendant la conférence de Yalta de 1945. Au cours de la guerre froide, l’Allemagne devint le terrain d’affrontement idéologique de prédilection des deux grandes puissances. Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, le mur de Berlin fut dressé sur ordre de l’URSS, marquant ainsi une rupture nette entre les deux camps.

Un deuxième événement important marque la rupture profonde entre le bloc soviétique et le bloc occidental. Le pacte de Varsovie est signé le 14 mai 1955. On retrouve les États de l’Est dans la signature. Cela visait à former une organisation militaire en réponse à la création en 1949 de l’OTAN. Cependant, la réalité derrière le traité reste plutôt d’empêcher la dissidence des États d’Europe de l’Est par rapport à l’URSS.

Histoire du bloc soviétique

L’origine : un régime politique

Le bloc soviétique, ou communiste, ou bloc de l’Est représente les États européens ayant opté pour un régime de fonctionnement politique et économique communiste après la seconde guerre. Il s’agit d’une appellation appartenant au vocabulaire de la guerre froide. Cela en fait donc des États semi-contrôlés par la grande puissance voisine, l’URSS. Parmi ses États, on retrouve l’Albanie, l’Allemagne de l’Est (ou RDA), la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Tchécoslovaquie. La Yougoslavie fit pendant un temps partie du bloc de l’Est. Cela dure jusqu’à l’engagement du maréchal Tito dans la cause des pays non-alignés. Cela marque donc sa rupture avec l’URSS de Staline.

Ce bloc soviétique visait à séparer l’URSS des États occidentaux placés sous l’égide des Etats-Unis d’Amérique. On parlait alors de pays satellites de l’URSS. 

L’installation progressive d’un régime

Dans tous les pays du bloc de l’Est, le régime communiste s’installe au pouvoir. Il devient le parti unique permettant ainsi à l’URSS de Staline de maintenir une pression politique forte sur ces pays et facilitant grandement la mise en place des décisions prises unilatéralement. Le russe devient notamment obligatoire dans tous les pays de l’Est de l’Europe.

Durant la période d’existence de ce bloc, les pays connaîtront une croissance de l’industrie lourde et de l’armement mais virent d’un autre côté l’agriculture et autres domaines s’affaiblirent fortement. Cela explique pourquoi les populations ne faisant pas partie de l’élite connurent des périodes difficiles et eurent un niveau de vie bien inférieur à ceux des grandes familles oligarchiques.

La faiblesse de l’économie de l’Est entraîne au cours des années 1950 des crises que Nikita Kroutchev essaya de limiter en assouplissant les principes du régime stalinien. Ses décisions n’eurent qu’un effet temporaire.

Son successeur, Léonid Brejnev, fit face à l’échec du modèle communiste et organisa donc le maintien de l’unité soviétique au prix de la force militaire. C’est ainsi qu’il mit fin au printemps de Prague le 21 août 1968.

L’effondrement : la fin d’un régime

Le modèle de gouvernance soviétique ne correspondait pas à la réalité du monde et s’épuisa donc rapidement. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombe, marquant le début de la fin pour le bloc de l’est. En effet, dès les jours suivant la chute du mur, les pays de l’Est commencèrent à se libérer de l’influence de l’URSS. Seuls quelques pays comme la Roumanie dirigée par Ceaușescu ou l’Albanie demeurèrent proches de l’URSS, la Roumanie jusqu’à décembre 1989 et l’Albanie jusqu’à 1991.

La date du 26 décembre 1991 signe la fin de l’URSS par sa dissolution organisée par Mikhaïl Gorbatchev.

Louis Monin–Tarnier, rédacteur en Histoire

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