Le débarquement de Normandie n’arrive pas du jour au lendemain. Au contraire, il demeure le fruit d’une longue réflexion pour repousser l’ennemi germain. Cette fiche va t’aider à comprendre les raisons de ce plan avant même qu’il soit mis en place.
Les raisons du débarquement de Normandie
Battre le Reich par la Normandie ?
Tout d’abord, pour Winston Churchill, Premier Ministre britannique, le seul moyen de battre le Reich et son armée est de reprendre les combats en Europe occupée. Effectivement, après l’invasion allemande de la France en juin 1940, l’Angleterre et l’Allemagne nazie se font face. N’ayant que l’Atlantique qui sépare les deux pays, la menace chez les Britanniques se fait ressentir.
Ainsi, Churchill, pendant la Seconde Guerre mondiale en 1941, parvient à avoir le soutien des Etats-Unis et profiter de leur pouvoir économique et industriel. Mais l’Angleterre doit se confronter à un autre problème de taille : leur armée. Comme celle de son voisin Français, l’armée britannique est affaiblie par le début du conflit, et très peu modernisée. Leur stratégie d’attaques se résume à des raids, qui sont des attaques très rapides faites sur le sol ennemi. Pour éviter la menace allemande, Winston Churchill crée l’organisme « Opérations combinées », qui lance plusieurs raids sur l’ennemi.
L’opération du débarquement de Normandie et ses acteurs
Staline, avec l’URSS, Roosevelt en ce qui concerne les États-Unis et Churchill pour la Grande-Bretagne, demandent depuis 1941 aux alliés de l’aide contre l’expansionnisme du Reich en Europe. Ils évoquent une invasion par l’Ouest pour pouvoir prendre en étau l’armée allemande et l’obliger à se rendre. De plus, cela pourrait permettre à l’armée rouge de perdre moins d’hommes. Cependant, Churchill craint que si l’offensive provient directement de son pays, celui-ci soit condamné à subir de lourdes pertes. Une opération voit tout de même le jour en novembre 1942, il s’agit, en Afrique de Nord, de l’opération Torch. Puis s’ensuit plusieurs autres opérations décidées par Roosevelt et Churchill en Méditerranée et en Sicile, avec la conférence de Casablanca du 13 au 14 janvier 1943. Tandis que la bataille de Stalingrad est à son plus haut point d’intensité.
Des conférences décisives pour libérer la France
Par la suite, en février 1943, la bataille de Stalingrad se termine. L’armée rouge en sort vainqueur et parvient à progresser vers l’Ouest. Après le premier front ouvert à l’Ouest en Méditerranée, Staline demande une offensive décisive à l’Ouest lors de la conférence de Washington en mai 1943. Les alliés affirment qu’une opération offensive est prévue pour 1944. C’est avec la conférence Quadrant, en août 1943, que l’opération Overlord est définie et prévue pour mai 1944.
Ainsi, le choix du lieu de l’opération est un sujet délicat entre Churchill et Staline. Le premier ministre britannique mise sur une deuxième opération en Méditerranée. Le but premier est de réduire à néant le communisme qui régnait sur les Balkans. Mais cette proposition de stratégie est refusée tant par les Soviétique que les Américains. C’est finalement le nord-ouest de la France qui est choisi par les Alliés. De plus, l’URSS décide de mettre en place simultanément l’opération Bagration. Elle cherche à faire reculer les armées allemandes positionnées à l’Est de l’Europe.
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Lena Volar, rédactrice en Histoire