Les droits sociaux des travailleurs

Les droits sociaux n’ont pas été acquis dès les prémices du travail. Au début du 19e siècle, la plupart des hommes et des femmes travaillent dans les champs. Certains travaillent dans un petit artisanat ou une petite industrie à domicile. A la fin du 19e siècle, le modèle de la grande usine remplie de machines s’impose. L’exode rural a envoyé les campagnards dans les villes et dans les usines. Le travail industriel est désormais cadencé et intense. Les syndicats soutiennent les luttes et les revendications du monde ouvrier. Dans les colonies, on exploite les travailleurs : on appelle cela la main d’œuvre locale.

Quelles sont les mutations du travail du 19e au 20e siècle en France et dans les colonies françaises ? 

Les droits sociaux du XIXème siècle sont acquis petit à petit.

Les droits sociaux des travailleurs au village

Au 19e siècle, la plupart des gens travaillent dans les champs. Le travail agricole demande beaucoup de main-d’œuvre parce que tout se fait à la main. Les premières machines agricoles, telles que les moissonneuses-batteuses, apparaissent dans la première moitié du 20e siècle. Les paysans, hommes et femmes, font aussi de petits travaux industriels. Ils sont forgerons, tisserands, jusqu’à l’apparition des machines vers 1880.

Entre colonies et industrialisation : les nouveaux droits sociaux des travailleurs

Le travail dans les colonies françaises

Avant la seconde guerre mondiale, la France possède le deuxième plus grand empire colonial du monde, juste après l’Angleterre. La métropole puise d’innombrables richesses dans ses colonies : denrées alimentaires (riz, thé, bananes), minerais (charbon, zinc), ressources (caoutchouc). Les indigènes, réduits au travail forcé, produisent toutes ces richesses.

Jusqu’en 1954, l’Indochine est le territoire colonial le plus riche et le plus peuplé. Après sa phase de conquête à partir de 1883, l’exploitation économique de l’Indochine commence rapidement. De grandes entreprises françaises y produisent du riz, du caoutchouc, du charbon. Les habitants du pays servent de main d’œuvre quasiment gratuite dans les plantations, les ateliers de transformation, et dans les mines. Ils y travaillent dans des conditions extrêmement pénibles. On retrouve le même scénario dans toutes les colonies françaises.

Les travailleurs en cols bleus et les travailleurs en cols blancs

Dans les grandes usines, les ouvriers et les ouvrières travaillent de longues journées sur des machines. Ils sont habillés le plus souvent en bleu de travail. On les appelle les « cols bleus ». Au début du 20e siècle, on rationnalise le travail à l’extrême avec des techniques comme le taylorisme : travail à la chaîne, gestes répétitifs et chronométrés. Dans les colonies, on soumet les indigènes le plus souvent au travail forcé dans les mines ou dans les champs.

Dans le même temps, de nouveaux métiers naissent : comptables, secrétaires, vendeurs, cadres. Ces travailleurs en « col blanc » sont le plus souvent des femmes. Le modèle de la femme secrétaire dactylo s’impose au cours du 20e siècle. 

Solidarité et syndicalisme pour les droits sociaux

De plus, les usines sont aussi un espace où les ouvriers et les ouvrières se retrouvent pour se parler, s’entraider et se soutenir mutuellement. On y organise des actions collectives comme des grèves, et on y monte des caisses de soutien aux victimes d’accident du travail.

En 1884, le droit syndical s’immisce par la loi. En 1895, le premier syndicat ouvrier voit le jour : la Confédération Générale du Travail, la CGT. Les grèves appuient les revendications des ouvriers pour obliger les patrons à céder des avantages à leurs salariés. 

Enfin, à la fin du 19e siècle, l’État commence à voter des lois sociales. En 1936, sous le gouvernement socialiste du Front Populaire, les ouvriers obtiennent la semaine des 40 heures et deux semaines de congés payés. 

 

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