La géopolitique du sport 

La géopolitique du sport reste une discipline avec un bel avenir en sciences politiques. Aujourd’hui, dans ce monde mondialisé les sports et compétition internationale prennent une place de plus en plus importante. Ces sports et événements sont souvent le théâtre de l’affrontement pacifiste entre les États et sont un outil d’influence permettant de gonfler le soft power. 

Le football entre dans la géopolitique du sport.

Le sport, entre influence et puissance

Une géopolitique du sport s’inscrivant dans un domaine de loisir international

L’importance donnée aux sports par les médias n’est pas étrangère à l’émergence de sa puissance. La télévision et les transmissions internationales permettent de suivre un événement sportif sans être dans le stade. Aujourd’hui, le sport n’est plus vu comme un objet de confrontation entre les États.

Tout comme les arts et la culture en général, il contribue à un rayonnement d’un pays à l’échelle internationale et véhicule une image positive. Les démonstrations sportives sont une manière de montrer sa force. Il reste l’un des rares domaines où la victoire suprême d’un pays ne suscite pas l’exclusion, mais l’admiration et l’envie. Malgré tout, on dénote une géopolitique du sport qui se fait une place dans les relations internationales.

Une puissance sportive fortifiant la géopolitique du sport

Aujourd’hui, la puissance sportive prime dans le rayonnement d’un pays, plutôt qu’une suprématie classique. La notoriété du sport sert de manière indirecte, individuelle et collective à leur pays.  On peut le voir avec la géopolitique du rugby, notamment. Avec l’émergence de la géopolitique du sport, on peut se rendre compte que la puissance prend plusieurs formes et ne compte plus que sur la puissance économique ou militaire. Même si les liens entre la puissance militaire et le sport son historiquement liés, ceci résulte d’une évolution technologique, politique et géostratégique. 

Cela permet à un pays de lui apporter une image positive, popularité, notoriété, prestige ou encore attractivité ce qui permet au pays de mettre en place leur soft power. Devenant une part importante de la puissance, on peut donc se rendre compte que le sport occupe une place importante de le soft power d’un pays. 

Les enjeux de la géopolitique du sport : le football

Une géopolitique du football ?

La géopolitique du sport, mais surtout du football, naît de la mondialisation du sport.  Véritable découverte mondiale provenant d’Angleterre à la fin du 19e siècle, le football se répand très rapidement dans le monde entier par les ports commerciaux. Il se propage à l’intérieur des terres avec les évolutions technologiques notamment par le chemin de fer et les voies de communications. Par sa notoriété et sa présence mondiale, le football devient petit à petit un outil de soft power au 20e siècle. 

Une ampleur mondiale

Avec la création de la Coupe du Monde en 1930 et la multiplication des clubs professionnels, le football continue de prendre une ampleur mondiale. En 1945, la géopolitique du football apparaît tout comme le lien étroit entre la politique et le sport en général. Ceci est plus visible dans le monde du football grâce à ses attraits mondial et populaire, qui se met au service de la géopolitique des États. L’un des exemples les plus notable est la rivalité Real Madrid contre Barcelone qui a été instigué par Franco et relatait d’une rivalité politique dans ces années-là, mais cette confrontation reste mythique. 

Le rayonnement du sport et plus particulièrement du foot peut aussi servir les intérêts nationaux et servir « d’opium du peuple ». Il peut aussi faire office de catalyseur et d’unification d’une nation derrière leur équipe nationale. 

Tensions géopolitiques dans le football

Même si le football est un vecteur de puissance et d’influence, il peut être instigateur de tensions entre les pays, mais aussi de réussite. La tendance de ces dernières décennies est l’émergence des BRICS dans la géopolitique du football et du sport plus généralement. À cela, on peut ajouter le lobbying fait pour la dernière CDM  au Qatar. Bien que critiquée, cette Coupe du Monde fut largement suivie par la planète ce qui d’un point de vue du Soft power qataris est une franche réussite.

 Qui a vu son rayonnement mis en valeur, comme une attractivité dû à l’organisation de l’événement qui a permis d’étendre et de montre sa puissance. Seul ombre au tableau pour le Qatar, le transfert de Cristiano Ronaldo peu après la coupe du monde vient éclipser le Qatar au profit de l’Arabie Saoudite qui tente de mettre en place son lobbying et influence pour organiser la Coupe du Monde 2030 avec l’Égypte et la Grèce pour une organisation commune. 

Mais il peut être vecteur aussi un vecteur identitaire poussant les populations à se déchirer entre elles notamment avec le cas de la Catalogne ou de la Hongrie. 

En conclusion, la géopolitique du sport

Par conséquent, la place du sport est bien plus importante qu’une activité physique et représente des enjeux nationaux et internationaux importants. Cette géopolitique montre tout l’intérêt des États de rayonner dans ce domaine notamment dans le football. Le football est plus particulièrement mis en avant et a réussi à créer sa propre géopolitique. Il est aussi un outil de soft power important pour les États qui n’hésitent pas à l’utiliser pour aplanir leur image et véhiculer de la sympathie sur la scène internationale. Même si la géopolitique du sport et du football sont des atouts pour les pays, ils peuvent aussi être vecteurs de tensions. Mais que dire de la géopolitique du rugby ? S’inscrit-elle dans la même dynamique ?