La guerre économique a bien lieu. Par l’imposition massive de barrières douanières unilatérales, l’administration Trump s’écarte de la tradition américaine multilatéral et envenime la diplomatie mondiale. Cette volonté s’est avérée contreproductive pour le système commercial multilatéral. Désormais la guerre sino-américaine touche non seulement en premier plan les citoyens américains mais nourrit aussi une inflation des produits sur le marché mondial et alourdit le coût de la vie. Cette initiative s’attaque continuellement à la chaine industrielle mondiale et à la chaine de valeur.
Situation entre les deux premières puissances mondiales
C’est au courant de l’année 2018 que les relations sino-américaines se sont aggravées pour entrevoir la guerre économique.
Dans une intervention, Donal Trump en 2018 déclare « temps de remettre l’ordre dans les pires accords commerciaux jamais conclus par n’importe quel pays sur terre dans toute l’histoire ». C’est après l’annonce du montant de la balance commerciale entre les échanges de biens sino-américains, un montant qui s’élève à 375 milliards de dollars, que le président émérite Donald Trump accuse de concurrence déloyale le gouvernement chinois qui ne respecte pas les règles du jeu du commerce multilatéral. C’est pourquoi Donald Trump, qui a également reconnu l’Europe comme un ennemi commercial, a décidé d’imposer une taxe sur les produits étrangers importés aux États-Unis, pour les rendre moins compétitifs.
Cette taxe est l’image de la politique protectionniste pour le pays. Elle a pourtant directement impacté la population. La Chine a en effet riposté en imposant ces mêmes taxes, ce qui a impacté les producteurs américains notamment, faisant que 12 milliards $ d’aide d’urgence ont été déployés pour les agriculteurs américains directement impactés.
À ce jour, les conséquences sont considérables au point que Washington avait donné l’étiquette de « manipulateur de devises » à la Chine. Les marchés du travail américain et européen ont fléchi avec 1053 d’emplois réduis en un mois pour un total de 1430 au courant de l’année 2019. La taxe est aujourd’hui élevée à 25% du montant des biens échangés.
La guerre économique : stabilité, résolution ou intensification ?
Dès à présent, l’évolution de cette guerre économique est incertaine et semble se stabiliser dans le temps. Mais elle constitue un enjeu perpétuel pour les relations internationales de demain. Les deux scenariis suivants permettent de comprendre les enjeux possibles de l’évolution des tensions.
Une diminution des échanges au profit des Américains
A priori, la diminution des échanges sino-américain ne signifie pas un développement interne pour les États-Unis, au contraire le pays va dorénavant ouvrir les échanges vers d’autres pays comme le Mexique et le Canada. Le renforcement d’anciennes relations régionales est in fine un moyen de consolider l’ALENA, mais cela laisse place à de nouvelles ouvertures comme l’augmentation des partenaires commerciaux africains pour les productions à moindre coût et à termes réaliser un accord. Cette situation peut dès lors être bénéfique aux États-Unis quant au potentiel sur le continent africain. Elle permet par ailleurs de fortifier les accords commerciaux avec nous européens dans le cadre du TAFTA. Les États-Unis peuvent ainsi compenser la crise économique des individus et minimiser les dégâts de la guerre économique.
Des routes de la soie au coeur des décisions chinoises
Enfin, dans la même répercussion, le géant chinois peut à son tour profiter de la situation. Au vu de la réduction des échanges, la Chine peut se concentrer son initiative des nouvelles routes de la soie pour établir un nouveau commerce multilatéral avec les voisins européens et africains.
Quel avenir du monde dans cette guerre économique ?
In fine, ce cercle vicieux sur le commerce multilatéral peut être favorable aux autres régions du monde qui peuvent en tirer profit. A termes, au-delà des intérêts économiques, les États pourront se concentrer sur les échanges régionaux et le développement des relations sans les géants sino-américains. Dans tous les cas, il est certain que cela laissera entrevoir une nouvelle division du monde.
La citation
« La Chine ne deviendra pas la première puissance mondiale tant que je serai là », Joe Biden, président des États-Unis d’Amérique
Pour aller plus loin…
La remise en cause de la démocratie
La chine, nouveau géant tourné vers l’Afrique (voir actu)