La Seconde Guerre mondiale reste, encore aujourd’hui, dans les mémoires. Après la Première Guerre mondiale, les États du monde tentent de faire régner la paix par le biais de la SDN. La crise économique et sociale qui impacte l’Europe d’après-guerre favorise la montée du totalitarisme en Allemagne, en URSS et en Italie. Ces régimes autoritaires fragilisent les démocraties européennes et menacent la paix. La Seconde Guerre mondiale débute le 1er septembre 1939 et se termine le 2 septembre 1945. Le conflit se déroule à une échelle mondiale. En quoi la Seconde Guerre mondiale est-elle une guerre d’anéantissement ?
Une guerre totale aux caractéristiques nouvelles
La Seconde Guerre mondiale, un conflit planétaire
Le 1er septembre 1939, la Wehrmacht envahit la Pologne. La France déclare alors la guerre à l’Allemagne nazie, appelée aussi le IIIème Reich. Malgré tout, l’Allemagne déclenche ce qu’on appelle la “guerre éclair”. De 1939 à 1942, ce pays puissant envahit et règne sur l’Europe. Seule l’Angleterre résiste à cette conquête. Deux camps se forment :
- L’Axe, rassemblant l’Allemagne, l’Italie mais aussi le Japon ;
- Les alliés. Il s’agit de tous les États s’opposant à l’envahissement de l’Allemagne :
- La France
- La Russie (appelée URSS à l’époque)
- Le Royaume-Uni
- Les États-Unis (entrant en guerre bien plus tard) etc.
Une guerre idéologique internationale
Pendant cette guerre, plusieurs idéologies s’opposent. Trois États totalitaires apparaissent :
- Le régime fasciste en Italie, au pouvoir de Mussolini ;
- Le régime soviétique en URSS avec Staline ;
- Le régime nazi en Allemagne avec Adolf Hitler.
Ainsi, il y a une véritable opposition entre deux idéologies globales : les démocraties et les dictatures. La France tente de résister à Hitler, mais elle se fait envahir en 1940.
La Seconde guerre mondiale, une guerre technologique
La guerre est totale : elle mobilise, comme pendant la Première Guerre mondiale, toutes les ressources des pays, qu’elles soient humaines ou matérielles. Les Hommes développent le progrès technique. De nouvelles armes sont utilisées dans cette guerre : l’aviation militaire, mise en avant avec la bataille d’Angleterre en 1940, mais aussi la bombe nucléaire utilisée par les Américains en 1945 sur Hiroshima et Nagasaki. Un autre exemple est marquant : le développement d’avions sans pilote de la part des Allemands, appelés V1 et V2. Ces avions pouvaient transporter jusqu’à 500 kg d’explosif à plus de 200km de distance.
Un conflit meurtrier et mondial
La violence sur les champs de bataille
Comme pendant la Première Guerre mondiale, le conflit est violent pour les soldats envoyés au front. À cause des nouvelles armes, les combats sont très violents. Plusieurs batailles sont à retenir, hormis la bataille de l’Angleterre :
- L’opération Barbarossa en 1940 pour l’envahissement de la Russie par l’Allemagne
- La bataille de Pearl Harbor aux États-Unis par les Japonais
- La bataille des Ardennes en France en 1944.
L’Allemagne subit une première défaite en 1943 sur le territoire soviétique lors de la bataille de Stalingrad. Grâce au débarquement de Normandie le 6 juin 1944 guidé par le Général Eisenhower, la France récupère du territoire. Cette bataille est lourde : environ 10 000 morts alliés.
La souffrance des populations civiles au sein de la Seconde Guerre mondiale
Pendant la guerre, Hitler dénonce de faux responsables de la crise économique allemande. Il fait porter des étoiles jaunes aux personnes juives pour les empêcher d’exercer leur métier ou encore d’entrer dans certains lieux. Il fait arrêter et mettre dans des camps de concentration les personnes juives, les tsiganes, les homosexuels et les opposants politiques. Les prisonniers les plus “forts” sont envoyés dans les travaux forcés tandis que les plus “faibles” (femmes, vieillards, enfants) sont tués dans des chambres à gaz. C’est un génocide.
Mais les civils souffrent également de la famine. Ils sont également contraints de vivre sous l’occupation allemande et dans la peur des dénonciations ou encore exécutions sommaires. On peut citer notamment le massacre d’Oradour-sur-Glane : le village est entièrement réduit en cendre, avec des centaines de victimes hommes, femmes et enfants.
Un bilan humain et matériel lourd
Plusieurs capitulations ont lieu en 1945. Le 8 mai, l’Allemagne cesse les combats au vu de ses pertes militaires. Du côté japonais, il faut attendre : le 2 septembre.
Le bilan est lourd pour cette Seconde Guerre mondiale : pas moins de 50 millions de morts. Il s’agit du conflit le plus meurtrier du XXème siècle. Le procès de Nüremberg juge ainsi les crimes contre l’humanité du Troisième Reich.
Le bilan matériel est également désastreux :
- Augmentation des impôts pour financer la guerre
- Inflation d’après-guerre pour reconstruire le pays
- Villages, usines et ports/gares détruits par la technique de la terre brûlée (Russie) ou bombardement
Aujourd’hui encore, les Français se souviennent des victimes des camps de concentration par la Mémoire. Elle permet d’honorer chaque année leur mort pour la France lors de la cérémonie du 8 mai.
Ainsi, la Seconde Guerre mondiale est une guerre d’anéantissement. Cette guerre totale divise l’ensemble de la planète en deux camps, qui cherchent à s’anéantir psychologiquement, économiquement, physiquement et politiquement. Le conflit est meurtrier au front et à l’arrière, comme en atteste le génocide des Juifs et des Tsiganes.