La conquête spatiale – cas d’espèce HGGSP

En HGGSP, la conquête spatiale fait partie du chapitre des nouveaux espaces. Quel est son budget ? Qu’est-ce que le new space ? On te dit tout pour déchirer le jour du bac, à l’oral comme à l’écrit. Tu peux même combiner cette notion avec la SES !

La conquête spatiale et son budget
La conquête spatiale et son budget

Comprendre la conquête spatiale

La conquête spatiale ne date pas d’aujourd’hui. Les enjeux géopolitiques du spatial remontent à la Guerre froide, pendant la confrontation entre les Russes (avec le premier satellite envoyé dans l’espace appelé Spoutnik), et les États-Unis (premiers hommes à marcher sur la lune en 1969).

Tout d’abord, la croissance représente les richesses d’un pays à un moment donné. On utilise la plupart du temps le PIB pour mesurer cette richesse et avoir ainsi une vision de la puissance économique d’un pays. L’innovation peut réellement aider à amplifier cette croissance économique puisqu’elle se définit comme étant la recherche permanente de nouvelles améliorations apportant une plus-value. Dans un pays, elle peut permettre une plus grande capacité et rapidité de production, une fonction importante pour la nation afin de se classer dans les meilleurs pays du monde en termes de puissance économique.

Dès lors, en quoi la conquête spatiale favorise-t-elle la croissance et l’innovation ?

Nous verrons dans une première partie l’introduction d’un budget conséquent et d’un facteur emploi dans cette thématique (I), puis la démonstration de la puissance économique du New space, preuve d’une économie poussée dans la conquête du spatial. (II).

Le budget de la conquête spatiale et le facteur emploi en pleine expansion

L’Europe et la nouvelle économie du spatial

  • La montée en puissance d’Ariane : la théorie de Schumpeter remplacée par l’expansion de l’entreprenariat : ici, les emplois ne sont pas détruits par l’innovation : au contraire, la conquête du spatiale nourrit le facteur emploi pour développer de plus en plus ce domaine (stations, satellites, sondes etc).
  • Création de l’Armée de l’Air et de l’espace en France : création d’emploi dans le domaine du militaire (surveillance des satellites, protection de l’espace). Avant, on parlait d’armée de l’air seulement, avec des composantes du spatial (c’est-à-dire des unités militaires et des programmes militaires). Maintenant, la France rejoint les USA, la Chine et la Russie comme seuls États détenteurs d’une armée de l’espace, preuve d’une économie militaire spatiale française en pleine croissance par rapport à l’Europe.
  • ESA : nouvelle campagne de recrutement de 6 astronautes en 2021 : L’european space agency relance une nouvelle campagne pour trouver les prochains astronautes à envoyer dans l’ISS. Sophie Adenot rejoint ainsi, après toutes les épreuves de sélection, le cercle très restreints des astronautes européens.

Les USA : un budget colossal

Partons tout d’abord de la Mission Apollo : 25 milliards de dollars sur pas moins de 13 ans sont dépensés pour la mission. Le coût du premier homme sur la Lune démontre l’ampleur du spatial dans l’économie américaine. Aujourd’hui, le budget du spatial représente 54% de ce que dépensent le Gouvernement américain. En 2019, on était à plus de 47 milliards de dollars de dépense dans ce domaine.

Enfin, voyons au-delà de la Lune : Persévérance, la sonde envoyée sur Mars, vaut 2,5 milliards de dollars investis dans la recherche, les chercheurs, les ingénieurs pour construire la sonde. On peut également nommer l’hélicoptère Ingenuity déployé par la sonde lors de son atterrissage sur la planète Rouge : preuve de l’innovation du spatiale et d’une nouvelle économie américaine)

Les nouveaux acteurs géopolitiques dans l’économie du spatial

  • L’ISS toujours dans la course : il s’agit de l’objet le plus cher du monde. 150 milliards de dollars au total + 3 milliards donnés chaque année par les Américains et 300 millions environ de la part de l’Europe (source : ESA). Elle sert à faire des recherches et des expériences de vie dans l’espace. La mission Alpha de Thomas Pesquet va servir à réaliser 150 missions environ, dont l’étude d’un Blob pour connaître les conditions de vie de cet être vivant dans l’iSS. Il va donc rester 6 mois dans la station internationale. La communication autour de son voyage spatial démontre une économie en pleine croissance (rédactions d’articles, vidéos sur les plateformes, interview).
  • La Chine : nouvelle station spatiale envoyée récemment : elle a pour but de démontrer l’expansion économique spatiale de la République populaire de Chine face à l’ISS et surtout face à la NASA.
  • Nouvelle lutte entre Américains et Russes pour aller tourner le premier film au sein de l’ISS en octobre 2021 : les deux pays souhaitent investir dans la réalisation de plusieurs scènes au sein de la station spatiale internationale. Cela va engendrer des millions de dollars pour pouvoir préparer le voyage, mais les retombées financières pour ces deux films seront une très bonne chose pour les deux Etats en termes économiques.

Le new space : la démonstration de la puissance économique de la conquête de l’espace

Les nouvelles entreprises du spatial

  • Elon Musk et SpaceX, projet Lunar Hatch… : tous ces projets dépendent de nouvelles entreprises, plus jeunes, plus dynamiqueset plus high techs.
  • Volonté d’aller sur Mars : des projets américains entre la NASA et SpaceX pour relancer la conquête spatiale et rester n°1 dans le domaine.
  • Création des nouveaux lanceurs (Falcon 9 pour les USA, Soyouz pour les Russes, Vega pour l’Europe) et création du tourisme spatial. Tout cela permet de développer l’économie du spatial d’une manière innovante : créer de l’emploi dans la construction de plus en plus de lanceurs afin de multiplier les missions dans l’espace et permettre au public d’accéder à ce domaine « luxueux » (économie touristique).

Les nouvelles difficultés de la conquête spatiale

Il faut réaliser une véritable lutte contre la pollution des satellites à l’abandon (création d’un « éboueur de l’espace » par une Start up japonaise) : l’économie du spatial demeure toujours en pleine expansion. Cela augmente la pollution autour de la Terre avec les satellites et objets stellaires à l’abandon. Il faut donc innover en envoyant des robots pour nettoyer ces débris.

On observe également la lutte contre le space bashing remontant à la mission Apollo. Il s’agit de personnes étant contre les budgets conséquents pour la conquête spatiale et la pollution engendrée par cette dernière. Les puissances spatiales doivent tout faire pour rendre la conquête moins dramatique pour l’environnement et l’économie. Elon Musk propose de descendre les coûts du spatial (même si les moteurs de ses lanceurs restent à plus de 1 million de dollars), et les puissances spatiales proposent également de construire des lanceurs réutilisables plutôt que de toujours produire +

Enfin, on tente de lutter contre les nouvelles menaces dans l’espace (destruction de satellites par les ennemies) : il faut développer l’emploi dans le domaine de la surveillance spatiale pour protéger les innovations.

Conclusion

Nous nous étions demandé en quoi la conquête spatiale favorise-t-elle la croissance et l’innovation. Nous avons donc vu qu’en réalité, ce nouveau domaine en plein essor favorise des dépenses colossales pour chaque État avec des budgets importants comme aux États-Unis. En plus de cela, de nouveaux acteurs apparaissent sur la scène internationale concernant le développement de la nouvelle économie du spatial. Enfin, dans une deuxième partie, nous avons compris que le New space dévoile une nouvelle puissance économique grâce aux nouvelles entreprises, à la coopération interétatique ou encore de nouveaux combats. Ainsi, aux vus de ces éléments, la conquête spatiale va-t-elle devenir l’économie majeure mondiale dans les prochaines décennies ?