Platon, un auteur marquant la société

Platon (427-337 av. J.-C.) fait partie de la liste des philosophes grecs à connaître dans la discipline philosophique. Ce penseur antique constitue, avec le temps, une grande œuvre littéraire et philosophique qui marque indéniablement les philosophes suivants. Pourtant, ce sont ses disciples qui écrivent ses enseignements.

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Quelques thèses philosophiques de Platon

Platon privilégie dans ses œuvres la forme dialoguée. Cela lui permet de faire s’affronter plusieurs points de vue et de rappeler combien il est important de réfléchir à plusieurs pour s’approcher du vrai. Il parvient également à déconstruire les idées reçues en les exposant une par une lors d’un dialogue construit.  Concentrons-nous sur quelques-unes d’entre elles afin de mieux comprendre l’auteur.

Mener une réflexion à partir de la raison

Comme son maître à penser Socrate, Platon place au centre de sa philosophie la réflexion par la raison. Pour lui, l’homme est un être composé d’un corps matériel et d’une âme immatérielle, ce qui le rend capable de mener une réflexion basée sur la raison. Il s’oppose en cela aux sophistes qui mettent en avant une vérité toute subjective, qui persuade par le discours plutôt que par la raison.

Il incite à travailler le jugement critique pour sortir l’homme de la perception première et l’inciter à découvrir les réalités intelligibles du monde (autrement dit : l’essence des choses). Cette thèse se retrouve notamment dans l’allégorie de la caverne.

L’allégorie de la Caverne et la question de l’expérience du concret et de l’abstrait

Cette allégorie permet à Platon de définir sa théorie des Idées. Elle présente également deux concepts philosophiques importants : l’ignorance et l’éducation ; le sensible et l’intelligible. D’abord, il explique ce que peut l’ignorance en montrant des personnages effrayés par une ombre, car ils ne peuvent pas mettre de visage derrière cette illusion qui semble terrible. Ils sont prisonniers de leurs préjugés.

Ensuite, ce monde d’ignorance (dans la pénombre) s’oppose à celui de la connaissance, illuminé par le soleil. Ceux qui se trouvent à l’extérieur de la caverne sont capables d’avoir une vision d’ensemble éclairée de leur environnement. Dès lors, ils sont en mesure d’utiliser leur pensée critique pour élucider l’origine des ombres.

Il confronte ainsi le monde sensible, qui renvoie à tout ce qui touche aux sensations et qui se révèle changeant, au monde suprasensible. Ce second monde s’acquiert par la connaissance intelligible du monde. Cela lui permet d’être plus stable, objectif et universel.

Les idées et les thèmes de la philosophie platonicienne

Platon s’intéresse à de nombreuses thématiques, ce qui fait de lui un philosophe incontournable et souvent cité. Parmi ces sujets de prédilections, nous comptons l’amour, la justice, la politique, la vérité, la notion d’âme, la sagesse, le Bien, l’Ignorance et la maïeutique.

L’amour platonique : une philosophie de l’amour pour atteindre une forme de transcendance

La conception platonique de l’amour reste dans les mémoires. Il évoque notamment cette philosophie dans Le banquet et Phèdre. Pourtant, nous en conservons une vision biaisée. L’amour platonique débute par le rapport physique. Celui-ci est une passerelle permettant d’atteindre l’idée d’amour dans sa forme éternelle.

L’amour est donc une bonne expérience, qui induit une progression. L’amour commence par la rencontre des beaux corps, pour accéder à l’idée de Beau dans sa perception intelligible. L’amour offre ainsi une élévation de l’âme.

La conception de la cité selon Platon : mêler justice, État et société

Platon estime que la cité est nécessaire pour une vie vertueuse et morale. Il reproche toutefois que les dirigeants politiques soient souvent méchants et malhonnêtes. Son idéal reste une cité qui se limite aux désirs nécessaires. Cela la rendrait vraie et authentique.

Il propose également de mettre à la tête de la cité des hommes de pensée qui seront éduqués dans l’idée de devenir décideurs. C’est la notion de « philosophe-roi » de l’auteur. Il imagine alors trois classes sociales : les artisans et les paysans qui subviennent aux besoins de la cité, les guerriers qui protègent la population et les philosophes qui dirigent le tout dans un sens de la justice aiguë.

La notion d’Idée au cœur de la pensée de l’auteur pour comprendre la pleine conscience

Pour Platon, toutes les réalités se placent au même niveau, car elles sont toutes trompeuses. Il définit alors les idées pour parler de la réalité des choses, qui s’oppose à la réalité apparente qui n’est qu’illusion. L’idée est alors supérieure au monde sensible.

L’Idée est alors l’hypothèse d’une réalité intelligible. Par exemple, lorsque nous cherchons à identifier le Beau, nous nous contentons du monde physique, sensible pour décrire cette notion. Pourtant, Platon affirme qu’il existe des propriétés communes, des formes immatérielles et immuables, éternellement égales à elles-mêmes qui permettent de faire perdurer le Beau, quand bien même il changerait avec le temps. Cependant, cette Idée du Beau, du courage, reste souvent imperceptible.

Quelques citations de Platon :

Il faut appeler philosophes ceux qui s’attachent en tout à l’essence, et non amis de l’opinion

Chacun, parce qu’il pense, est seul responsable de la sagesse ou de la folie de sa vie, c’est-à-dire de sa destinée.

Nul n’est méchant volontairement.

Le Temps est l’image mobile de l’éternité immobile

Alison, créatrice de culture livresque