Entre 1939 et 1944, la France voit plusieurs périodes se succéder : d’abord la drôle de guerre, puis la Blitzkrieg, la soumission à l’Allemagne nazie et enfin la libération. Comment les Français réagissent-ils à l’occupation allemande suite à la défaite de 1940 ? Voici une fiche pour le bac.
La France en guerre et en défaite (1940)
La France en guerre et en difficulté : la République française battue par l’Allemagne
Après avoir attendu de se battre dans les régiments pendant de nombreux mois, le constat est sans appel. La France a perdu face à l’Allemagne nazie en quelques semaines seulement. Le 17 juin 1940, le Maréchal Pétain, qui a reçu les pleins pouvoirs du pays le 10 juillet 1940, demande un Armistice à l’ennemi, signé le 22 juin de la même année.
Il existe à ce moment-là une véritable fracture française, avec au nord la France occupée, et au sud, la France libre de Vichy. On peut ainsi parler de deux Frances.
La fin de la IIIème République en 1940
La IIIème République est proclamée le 4 septembre 1870 et réussit à passer le cap de la Première Guerre mondiale. Malgré tout, elle n’arrive pas à surmonter la défaite française de 1940.
Le 10 juillet 1940, l’Assemblée nationale vote pour les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il instaure un nouveau régime : l’État français, ou le Régime de Vichy.
La France en guerre et en collaboration : le Régime de Vichy
Le régime de Vichy : quel pouvoir ?
Si le Maréchal Pétain reçoit les pleins pouvoirs, ce n’est pas un hasard : il a combattu pendant la Première Guerre mondiale. Pour beaucoup, ses actes jugés héroïques font donc de lui une personne capable de diriger la France, notamment pendant cette guerre. La population lui voue donc un culte de la personnalité. De 1940 à 1944, il impose une nouvelle idéologie : la Révolution Nationale.
Il met en avant plusieurs lois restrictives de libertés avec un régime devenant même antisémite :
- La fin du droit de grève
- L’accès à une information libre interdit
- Un statut inférieur pour les personnes juives
- Instauration d’une milice qui arrête les Juifs dès le 20 janvier 1943, avec rafles et exécutions (rafle du Vel’d’Hiv)
- Envoi des travailleurs français au Service du Travail Obligatoire allemand
Il change la devise française : « Travail, famille, patrie », remplaçant « liberté, égalité, fraternité ». De 1940 à 1944, on assiste à la Révolution Nationale, qui est l’idéologie du Maréchal Pétain.
La collaboration de la France avec l’Allemagne : quel constat ?
Le Gouvernement français décide de collaborer avec l’Allemagne après la signature de l’Armistice. D’une manière économique, militaire ou encore par la milice, la France et l’Allemagne vont coopérer pour réaliser les œuvres du IIIème Reich.
Dès 1942, la collaboration va plus loin : l’Allemagne envahit la France libre, la zone du sud. Ainsi, toute la France subit le régime du IIIème Reich d’Adolf Hitler.
La résistance face au IIIème Reich : la France en guerre, autrement
La France de Londres et la France de l’ombre : de De Gaulle à Moulin
Le 18 juin 1940, le Général de Gaulle, alors parti à Londres, lance un appel radio par la BBC, la chaîne anglaise. C’est l’appel du 18 juin. Il demande aux Français de résister face aux Allemands qui imposent leur idéologie. Il crée les FFL : Forces Françaises Libres.
La France de l’ombre est la résistance sur le territoire français. Une partie de la population décide d’agir en secret par des petits groupes pour détruire l’influence allemande. Beaucoup se feront arrêter, torturer et même exécutés. Ils doivent réussir leurs actions sans se faire voir. Cela reste difficile avec la collaboration non voulue : les habitants sont contraints d’user de la délation, c’est-à-dire de dénoncer les personnes juives et résistantes, pour ne pas se faire tuer à leur tour.
On peut nommer comme résistants :
- Jean Moulin
- Lucie Aubrac
- Bertie Albrecht
Un rôle important de la résistance française dans la libération de la France
Dès 1943, les actions résistantes payent : insufflé par Jean Moulin, la France crée le Conseil National de la Résistance, avec de Gaulle à la tête de la Résistance. Ce Conseil jouera un grand rôle en sortie de guerre, notamment pour remettre sur pied le pays et retirer les lois discriminantes.
Le 6 juin 1944, les armées américaines, canadiennes et d’autres encore viennent réaliser, avec des résistants, le débarquement de Normandie pour faire reculer les Allemands.