La Résolution du conflit du Haut-Karabagh en 2023 : Un tournant dans la politique du Caucase

Haut-Karabagh conflit
Quel résultat dans la zone du Haut-Karabagh ?

Le conflit du Haut-Karabagh, une source de tensions dans le Caucase depuis la chute de l’Union Soviétique, a connu un dénouement significatif en 2023. Cette région, revendiquée à la fois par l’Arménie et l’Azerbaïdjan, a été une scène de plusieurs affrontements militaires, exacerbant les relations internationales et posant des défis humanitaires considérables. En 2023, sous l’impulsion de multiples acteurs internationaux et régionaux, une série de négociations a mené à une résolution historique.

Parlons du contexte Historique dans le Haut-Karabagh

Le Haut-Karabagh, peuplé majoritairement d’Arméniens chrétiens mais situé à l’intérieur des frontières de l’Azerbaïdjan à majorité musulmane, a toujours été une région disputée.

Après la dissolution de l’URSS en 1991 enfin, la région a déclaré son indépendance, conduisant à une guerre sanglante entre 1992 et 1994. Malgré un cessez-le-feu en 1994, la paix n’a jamais été pleinement restaurée, et de nombreux affrontements ont continué à éclater, notamment en 2016 et en 2020.

Les événements de 2023

En 2023, les tensions ont atteint un point critique, conduisant à une intervention internationale plus marquée.

Tout d’abord, les facteurs clés de la résolution de 2023 comprennent :

  • Plusieurs interventions diplomatiques internationales, sous la protection de l’ONU. Elles se font avec la participation active des États-Unis, de la Russie, et de l’Union européenne, des négociations intensives ont été menées. La diplomatie multilatérale a joué un rôle crucial, chaque acteur apportant une perspective unique et des leviers d’influence ;
  • Des accords de paix. Ils ont souligné l’importance de respecter l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan. Cela doit se faire tout en garantissant les droits et la sécurité des Arméniens du Haut-Karabagh. Ce compromis a nécessité des concessions significatives des deux parties ;
  • La Russie, alliée traditionnelle de l’Arménie, et la Turquie, soutenant l’Azerbaïdjan, ont joué des rôles ambivalents. Leur implication a été à la fois celle de médiateurs et de parties prenantes ayant des intérêts géostratégiques dans la région.

Les Répercussions Politiques et Géopolitiques dans le Haut-Karabagh

La résolution du conflit du Haut-Karabagh a eu plusieurs implications importantes. La fin du conflit a marqué un pas vers une plus grande stabilité dans le Caucase. Il s’agit d’une région stratégiquement importante entre l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient.

Puis, des dynamiques de pouvoir ont été mises en place. L’accord a reflété un équilibre délicat des influences régionales et internationales, avec la Russie et la Turquie jouant des rôles de premier plan, mais tempérés par l’engagement des puissances occidentales.

Enfin, on compte des répercussions sur les Relations Internationales. Le processus de paix a démontré l’importance de la diplomatie multilatérale. Il a également mis en évidence le rôle crucial des organisations internationales comme l’ONU dans la résolution des conflits.

Les défis de la reconstruction et de la réconciliation : un échec

Malgré la fin des hostilités, le Haut-Karabagh et les régions environnantes font également face à d’importants défis en termes de restructuration et de réconciliation. La région nécessite d’importantes reconstructions, incluant l’infrastructure, les habitations, et les services publics. La réconciliation entre les communautés arménienne et azerbaïdjanaise reste un défi majeur. Il est crucial d’aborder les questions de droits de l’homme et de justice transitionnelle. La question du retour sécurisé et durable des personnes déplacées et des réfugiés est centrale pour la paix à long terme.

Malgré tout, le 1er janvier 2024, la République auto-proclamée du Haut-Karabvagh écide de se dissoudre. C’est un véritable abandon de la population, mais une fin de conflit. Il reste à voir, par la suite, les décisions d’un retour ou non des populations déplacée.

Lelia BERETTI – Marthe PIRON (chercheuses en géopolitique)

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