La Guerre Froide

La Guerre Froide ne laisse pas de repos au monde. La fin de la Seconde Guerre mondiale marque l’année 1945 comme l’année 0. En effet, les États essaient de repartir sur de nouvelles bases, avec la paix en premier but mondial. Dès février 1945, avant même la fin de la Guerre, les Alliés réfléchissent à l’après conflit : c’est la conférence de Yalta, avec les États-Unis, le Royaume Uni et l’URSS. En sortie de guerre, par ailleurs, ce sont bien deux superpuissances qui ressortent plus fortes que jamais : l’Union soviétique et les USA. Le monde devient alors bipolaire, divisé en deux idées fortement opposées d’un point de vue économique, sociétal et politique.

En quoi la guerre froide transforme-t-elle les relations internationales entre 1947 et 1991 ?

Quels événements perturbent le monde de 1947 à 1991 ?

La Guerre Froide : Un monde divisé entre Soviétiques et Américains

De l’année 0 à l’année de rupture : 1945-1947

En 1945, les grandes puissances vainqueurs de la guerre décident, pour ne plus craindre l’Allemagne dans le futur, de la partager en deux grandes parties :

  • À l’Ouest, avec les États-Unis, le Royaume Uni et la France ;
  • à l’Est, l’Union soviétique.

En 1947, le Président des États-Unis, Truman, cherche la fin de l’expansion communiste de l’Union soviétique. C’est le moment de rupture : à la frontière européenne, est tracé, virtuellement, le rideau de fer. C’est la séparation imaginaire entre les deux mondes.

L’opposition du monde pendant la Guerre Froide : bloc de l’ouest contre bloc de l’est

Les États-Unis ont avec eux l’Europe et tous ceux qui adoptent le plan Marshall de 1947, un plan d’aide de la doctrine Truman qui vient aider à reconstruire les États face aux dégâts de la Seconde guerre mondiale. La doctrine Truman dit que le monde est divisé en deux parties opposées. La doctrine Jdnavov, celle de l’Union soviétique, explique qu’il y a deux parties irréconciliables.

 États-UnisURSS
DirigeantTruman KennedyStaline (le petit père des peuples), successeur de Lénine Khrouchtchev Gorbatchev
Idéologie et politiqueLibéralisme avec capitalisme
Libertés individuelles mises en avant Propriété privée autorisée
Plan Marshall
Communisme Libertés collectives mises en avant
Pas de propriété privée Politique agricole appelée Koulak avec famine et déportation des familles riches de l’URSS
Goulag : camp de travail forcé
La Grande Terreur
DoctrineTrumanJdanov
OrganisationOrganisation du Traité Atlantique Nord (OTAN)Pacte de Varsovie
Arme nucléaireOUIOUI
AlliésEurope dont la FranceLes 15 Républiques Fédérées qui composent l’URSS avec la Russie

Différentes crises dans la Guerre Froide

Berlin en crise

En 1948, Staline, le chef de l’URSS, décide de réaliser un blocus : il bloque les voies d’accès à Berlin à cause du changement de monnaie de l’Ouest en Allemagne sans l’en avertir. Pendant un an, les Américains vont ravitailler, par les airs, la ville. Cela s’appelle le pont aérien. Le blocus durera jusqu’en 1949 : c’est la première crise de Berlin.

En 1949, les Britanniques et les Américains décident de fusionner leur zone d’occupation. On a alors la RFA : République Fédérale Allemande.

En réaction à la fondation de la République fédérale d’Allemagne (RFA) à Bonn, l’URSS réalise, en octobre 1949, la proclamation de la République démocratique allemande (RDA) à Berlin. Berlin-Est devient aussitôt la capitale de la RDA.

En 1959, le successeur de Staline, Khrouchtchev, constate une migration de 3 millions de Berlinois de la RDA vers la RFA en raison de meilleures conditions de vie. Il va vouloir arrêter ce flux migratoire pour ne pas perdre de main d’œuvre du côté soviétique. En 1961, la seconde crise de Berlin a lieu : il s’agit de la construction du mur de la honte.

En 1961, en septembre, plusieurs chars soviétiques font face à des chars américains. Les soviétiques ont refusé le passage d’un diplomate américain au Checkpoint Charlie, un lieu de neutralité sans contrôle de passage des hauts fonctionnaires. De plus, en guise de dissuasion ou en tout cas de démonstration de force, le représentant soviétique décide de commencer des tests d’ogive à l’hydrogène. L’ogive est la partie intérieure d’un missile ou d’un projectile contenant la charge destructive de l’arme. Cela déplaît aux Américains qui y voient de suite une grande menace internationale.

La crise des missiles de Cuba

Pendant de nombreuses années, Cuba est une île dirigée par le Président Fulgencio Batista, un Colonel élu en 1940. Après un premier mandat, ce dernier se fait exiler en 1944 suite à sa défaite contre le candidat adverse, Grau San Martin. Mais rien ne semble arrêter cet homme politique, puisqu’il revient dès 1952 en prenant le pouvoir cette fois-ci par la force. Dès ce moment-là̀, ce Président à la poigne de fer ne fait plus l’unanimité́. En réalité́, il dirige le pays d’une manière assez violente, ce qui augmente considérablement la peur des citoyens cubains.

L’arrivée du socialiste Fidel Castro

Il se fait renverser en 1959 par Fidel Castro, un socialiste. Pour les Américains, il s’agit de l’ennemi du camp adverse : les Soviétiques. Castro décide donc de refondre totalement la propriété́ des terres en proposant et en mettant en place une grosse réforme agraire (agricole). En revanche, cela implique également la nationalisation de certaines entreprises appartenant aux Etats-Unis, ce qu’ils n’apprécient pas énormément, surtout dans ce contexte mondial sensible. En d’autres termes, les États-Unis viennent de perdre du terrain sur une île à portée de main et en pleine guerre froide.

Tout petit changement peut être vraiment terrible pour le soutien du bloc démocratique. Kennedy, le Président américain, décide de placer Cuba sous embargo : la puissance américaine rompt les accords commerciaux avec l’île. Cuba ne s’en sort que grâce au ravitaillement en pétrole des Soviétiques par leurs bateaux.

Des événements sensibles

Le 17 avril 1961, soit deux ans après l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir, la baie des Cochons cubaine voit débarquer une poignée d’opposants armés par la CIA. Ils souhaitent renverser le pouvoir castriste pour éviter une expansion du régime communiste, déjà bien entamé au vu des accords commerciaux et militaires signés par l’URSS et l’île. C’est un carnage, puisque Castro était au courant de l’événement : les opposants sont tués.

En avril 1962, l’URSS propose l’installation de missiles sur l’île cubaine, tout cela venant de l’union soviétique-même. Les renseignements américains, ayant bien sûr mis Cuba sous surveillance quelques temps auparavant, révèlent aux USA la présence de bases de lancement de fusées à tête nucléaire sur l’île. Cette information provient directement d’un avion-espion américain U2 qui a pu prendre des clichés en guise de preuve. En revanche, un détail vient dévoiler l’ampleur de cette installation. En effet, les images datent d’octobre 1962. Autrement dit, les travaux ont débuté six mois en arrière. Dès les photos révélées aux grandes têtes américaines, des décisions affluent rapidement afin de cesser l’avancée soviétique près de l’Amérique.

Pourtant, les américains ne se doutent absolument pas de la raison qui a poussé l’URSS à venir s’implanter à Cuba. Ils découvrent quelques temps plus tard qu’il s’agit en réalité d’une réponse dissuasive face à des missiles étatsuniens implantés en Turquie et en Italie l’année précédente. Pour l’URSS, il s’agit bel et bien d’une menace envers leur intégrité, elle ne peut laisser passer cette installation militaire américaine sans répliquer.

En octobre 1962, des négociations sont entamés entre les représentants des deux superpuissances. Le 27 octobre, un avion U2 est détruit par un missile. Kennedy menace l’URSS de les bombarder si les explosions ne s’arrêtent pas. Finalement, les deux parties retirent leurs missiles.

La fin de la Guerre Froide

La période de la détente

Après la crise de Cuba, les représentants souhaitent calmer les tensions du monde bipolaire. Dès lors, les relations entre Américains et Soviétiques passent par ce qu’on appelle le téléphone rouge, pour éviter une guerre nucléaire. En 1970 sort le Traité de Non-Prolifération des armes nucléaires, pour éviter le partage et la propagation de l’arme atomique.

D’autres guerres auront tout de même lieu en parallèle, tout au long de la Guerre Froide : la guerre de Corée, la guerre du Vietnam ou encore le conflit israélo-palestinien. Enfin, les deux superpuissances se battent d’une autre manière : la course à l’espace. Les deux géants du monde souhaitent arriver les premiers dans ce nouvel endroit.

L’implosion de l’URSS

En 1989, l’URSS demande la fin du mur de Berlin en raison des nombreuses manifestations autour de ce mur. Le 9 novembre, c’est donc la fin de ce dernier. Le 26 décembre 1991, le nouveau dirigeant de l’URSS met fin à l’Union soviétique. Il s’agit de Gorbatchev. Il a également apporté une grande refonte gouvernementale, la Pérestroïka. De nouveaux États apparaissent : les anciennes Républiques fédérées de l’URSS.

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